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SPARRING : Believe in your dream - 6,5/10

Dernière mise à jour : 13 mai 2018

Si vous venez voir un Rocky, faites demi-tour. Si vous voulez des K.O extravagants ou de la violence gratuite, faites demi-tour. Ou si vous recherchez un tournoi scénarisé de boxeurs dopés aux stéroïdes sans intérêt (Oui c’est de toi que je parle Boyka ! Dans « Un seul deviendra invincible »), alors faites demi-tour !

Sparring est une leçon toute simple, presque humble, loin d’une épopée grandiose du ring. C’est une histoire sur les boxeurs de seconde zone, c’est une histoire sur les gens et un hommage à ceux qui y croient toujours.


Produit par EuropaCorp, société de Luc Besson, réalisé par Samuel Jouy.


Cliquez pour voir la Bande Annonce de Sparring !


Synopsis


A plus de 40 ans, Steve Landry est un boxeur qui a perdu plus de combats qu’il n’en a gagnés. Avant de raccrocher les gants, il accepte une offre que beaucoup de boxeurs préfèrent refuser : devenir sparring* partner d’un grand champion.


Les (S)uppercuts


9/10 - Mathieu Kassovitz : Pourquoi est-ce si simple de s’identifier ?

Dans l'emploi du sac de frappe mobile, Mathieu Kassovitz, cet anti-Rocky, donne des frissons. Il a la tête cabossée, le corps tatoué et le cœur en capilotade. Mathieu Kassovitz a le don de jouer les héros ordinaires, de leur conférer une puissance mentale, de transformer la zone trouble dans laquelle évoluent ses personnages en espace de fantasmes romanesques pour le spectateur. Et c’est ainsi que l’on s’identifie à lui : en jouant un personnage qui, dans d’autres conditions, nous ressemble sans artifices.


9/10 - La tendresse et la pudeur d’une relation père/fille

Il ne faut pas se voiler la face, Sparring n’est pas un film sur la boxe mais un film sur une relation familiale, notamment entre un père et sa fille, dans un monde pas comme les autres. La famille fait partie de la classe sociale basse ou au mieux moyenne, mais elle arrive à dégager une force de caractère et une relation inébranlable de respect et d’admiration entre ses membres.


7/10 - Les scènes sportives dégagent une rare authenticité.

Les caméras nous emmènent, sous différents angles, au cœur du combat. Que ce soit dans les yeux de l’un des deux compétiteurs, dans ceux de l’arbitre, dans ceux de l’entraîneur en dessous des cordes. Ou même dans des cadres plus larges, pour nous submerger de la grandeur de la salle endossé du ring en plein centre.

De plus, les combats ne sont pas poussés à l’extrême ou même à l’irréalisable comme on peut le voir dans d’autres réalisations parfois du ressort de la science-fiction. Sparring nous montre de beaux combats de boxe française, de vrais combats.


Les coups durs


6/10 - Quelques longueurs

Les longueurs sont répétitives et surmontées par une musique de fond qui nous permet de nous plonger dans l’histoire et dans la profondeur des sentiments évoqués par Mathieu.K.

Elles sont nécessaire, utiles et plutôt bien insérées mais bien trop répétitives.

5/10 - Une fin poétique mais incomplète :

Dans le film, Steve Landry est le nouveau sparring d’un ancien champion : Tarek M’Bareck, pour préparer un combat digne des plus grands. Il va l’aider comme il peut. Il en vient même à lui donner quelques conseils (qui ne sont pas tous interprétés sérieusement par l’équipe et le coach, dû au nombre incroyable de défaite de Steve). Et vient l’heure du combat…


SPOIL SPOIL SPOIL SPOIL


…que l’on ne voit pas ! Autant de travail, pour une petite déception. Dommage.


Pour aller plus loin

Le film a été nommé 3 fois au Premiers Plans d’Angers 2018 pour :

- Grand Prix du Jury - Longs métrages européens

- Prix du public - Longs métrages européen

- Prix du public - Longs métrages français


Un film à voir ! On vous conseille également l’interview de Mathieu Kassovitz :


*Un Sparring : Une personne engagée dans le but d’entraîner un champion en montant dans le ring avec lui. Cela consiste essentiellement en un combat libre avec des règles, et l'accord de ne pas provoquer de blessures à l'adversaire (d’où la présence de casque de protection). Le Sparring est réputé pour prendre des coups et encaisser sans rester figé comme un sac d’entrainement car malgré qu’il boxe dans la même catégorie que le champion, il n’a rien de comparable à un champion.


Un article du gant de Pierre-Baptiste Noiret

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