Il faut savoir que Alpha était prévu pour Septembre 2017 et a été repoussé de nombreuses fois par Studio 8 (un nouveau studio de création). Globalement c'est un bon film, mais avec ses défauts ! En voilà l'explication :
Synopsis : En Europe, il y a 20 000 ans, durant l'ère Paléolithique supérieur, un jeune homme part braver une nature dangereuse et inhospitalière afin de retrouver le chemin de sa tribu.
Encore une fois, le synopsis n'en dévoile pas assez contrairement à la bande-annonce que vous pouvez voir ici. Précisons le contexte : Une tribu va chasser pour se garantir un hiver vivable. Le fils du chef, Keda, est laissé pour mort suite à une violente collision. Il va devoir braver la faune et la flore pour retrouver sa tribu, sur sa route il croisera celle d'Alpha. Tous les deux vont devoir retrouver le chemin de leur tribu respective. En attendant, ils vont faire en sorte de survivre aux dangers divers qui se trouvent sur leur chemin.
Les points forts
Les images et les couleurs - 8/10
C'est clairement LA MEILLEURE RAISON d'aller voir ce film ! Les plans sont magnifiques, les couchés de soleil, les couleurs, les paysages... C'est très bien tourné. Il faut se rendre compte dans un tournage qu'un couché de soleil arrivé au crépuscule ne dure que quelques minutes, il est donc impératif de ne pas rater sa scène 50 fois, parce que cela équivaut à 50 jours de tournages supplémentaires ! C'est non négligeable lorsque vous avez une deadline à respecter !
La relation Homme / Animal - 7/10
Le fait de baser l'histoire sur l'époque de la domestication de la race canine est, de base, un pari très intéressant qui attise la curiosité. Ensuite, la relation que Keda va entretenir avec Alpha vous fera surement revivre quelques moments passés avec votre chien de compagnie, ou au contraire vous donnera envie d'en adopter un. La relation semble sincère et on peut remarquer l'évolution de la relation du début à la fin qui tend à passer du Maître/Sujet à une relation d'amis, de survie et de confiance.
Les points faibles
Une transition du loup sauvage au loup domestiqué un peu trop rapide 3/10
C'est ce qui a le plus gêné au visionnage du film. C'est dommage de se retrouver dans un film de 1h36 pour que le loup, un animal sauvage qui chasse quotidiennement pour sa survie, soit finalement domestiqué en 10 minutes sans montrer de scène dans laquelle on voit Keda particulièrement en danger... Il s'endort à 3 mètres du loup, quoi de plus normal ?
La faute également au réalisateur qui n'arrive pas, ou très peu, à nous faire comprendre l'évolution du temps. Finalement on ne sait pas s'il a plutôt passé 1 semaine, 1 mois, 3 mois, 6 mois ou plus sur la route du retour. Quelques éléments nous indiquent depuis combien de temps il voyage (comme sa moustache, l'évolution de ses blessures etc...) mais très peu nous indique à partir de quand le loup est en confiance avec Keda.
Des effets spéciaux de dessins animés 4/10
C'est moins gênant mais quand même assez visible surtout pour ceux qui ont l'habitude du grand écran de cinéma... La quasi totalité des animaux dans ce film sont construits numériquement. Je pense que l'on peut citer le plus bel exemple du film sans trop spoiler et sans parler des animaux qui sont obligatoirement construits numériquement (les mammouths) : Le dent de sabre ou les hyènes n'ont absolument rien de vrai... On aurait pu croire un basculement dans un film de science-fiction ! Vous verrez... Dommage.
Pour aller plus loin
Le loup n'en est pas à son premier film, il a déjà joué dans La Route (2009), Laisse moi entrer (2010) et La planète des singes : L'affrontement (2014). Quant à Kodi Smit-McPhee qui interprète Keda, il avait déjà joué à ses côtés dans La planète des singes, et nous avons maintenant l'habitude de le retrouver dans des scénarios de Far West et de paysage à perte de vue, comme Gallipoli, Young Ones et Slow West.
Un article de Pierre-Baptiste Noiret
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