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Bienvenue à Marwen – 8/10 : Scénarisation de l’imaginaire comme échappatoire du réel

Bienvenue à Marwen s'inspire du documentaire Marwencol réalisé par Jeff Malmberg en 2010. Les deux œuvres se basent sur la vie de Mark Hogancamp.


Synopsis : L'histoire de Mark Hogancamp, victime d'une amnésie totale après avoir été sauvagement agressé, et qui, en guise de thérapie, se lance dans la construction de la réplique d'un village belge durant la Seconde Guerre mondiale, mettant en scène les figurines des habitants en les identifiant à ses proches, ses agresseurs ou lui-même.

La bande-annonce en VF est disponible en cliquant ici.


Points forts :


- Duo Steve Carell et Robert Zemeckis – 10/10 : Un excellent acteur qui a prouvé son talent de nombreuse fois, notamment avec Fox Catcher, Little Miss Sunshine, Battle of the Sexes ou la comédie Bruce Tout Puissant avec Jim Carrey. Ici, il interprète Mark Hogancamp, un homme troublé à vie par des agresseurs à la sortie d’un bar qui se réfugie dans sa passion et dans une deuxième vie imaginaire dans laquelle rien ne lui fait peur, ou presque… Les mimiques, les postures, les gestes nous présente un personnage désorienté mais attachant.

Et que dire de Robert Zemeckis… Retour vers le futur, Seul au monde, Forrest Gump… Il nous assure un minimum de qualité !


- Un scénario inspiré d’une histoire vraie captivante – 9/10 : Vous connaissez maintenant nos goûts pour les biopics ! Celui-ci en est encore un très intéressant car il intègre une dimension imaginaire que lui permet le scénario original. On rentre vite dans son jeu et dans l’intimité du personnage tant les circonstances sont graves. On éprouve tellement d’empathie pour lui que l’on commence à se faire du souci pour ses jouets en plastique.


- Non conventionnel - 9/10 : C’est un film spécial ! Il ne plaira pas à tout le monde c’est sûr. Zemeckis a dû se faire plaisir en tournant se film et en osant un humour parfois gras et grave.


- Un film qui dénonce la violence machiste américaine - 9/10 : le dernier film en date qui a dénoncé sur grand écran la violence et la maltraitance des minorités aux États-Unis est BlackKklansman. Et dans un sens, ce film lui ressemble beaucoup dans le message apporté, dans son histoire poignante et ses personnages atypiques.


Points faibles :


- Une histoire parfois décousue - 6/10 : On s’attendait à un vrai fil rouge dans cette histoire d’animation, finalement il est dur à trouver. Alors que dans la partie ou l’on retrouve Mark, le fil rouge de l’histoire est bien plus net, il mène à l’acceptation de son état mental, sa reconstruction sociale et à l’affront de ses peurs les plus profondes.


- Alternance entre animation 3D et réalité – 6/10 : Autant les scènes d’animation sont excellentes et très bien jouées, autant il est parfois difficile de se concentrer sur des détails lorsque les scènes changent d’états toutes les 5 minutes, que la tension n’est pas la même et que les personnages se contredisent entre leur personnalité réelle et fictive.


Pour aller plus loin :


Le saviez-vous ? Robert Zemeckis souhaitait depuis longtemps adapter à l'écran le parcours de Mark Hogancamp ; il considère son combat comme essentiel pour démontrer que l'imagination artistique peut rétablir l'esprit humain. En 2013, Leonardo DiCaprio est pressenti pour incarner Mark avant que le rôle ne soit finalement offert à Steve Carell en 2017.


Un article de Pierre-Baptiste NOIRET

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