Blade Runner : Denis Villeneuve s’attaquait à un vrai monument de la Science-Fiction au cinéma, et bon nombre de spectateurs avaient peur que quelqu’un essaie de réaliser une suite à ce chef d’œuvre. Mais choisir le talentueux réalisateur de Sicario, Premier Contact et Prisoners, (pour ne citer qu’eux), pour faire cette suite avait de quoi rassurer tout le monde. Attention toutefois, si vous n’avez pas vu le premier Blade Runner : déjà, bande de fous, COUREZ le voir ! Et si vous n’aimez pas, (car le cinéma est affaire de goût avant tout), eh bien, n’allez pas voir la suite, car il pousse à l’extrême les qualités du premier film.
Synopsis :
Dans un futur proche, les répliquants sont des humanoïdes physiquement supérieurs crées par l’Homme, et ont été conçus dans le but d’aider ce dernier dans sa conquête spatiale (comme l’établissement de colonies sur d’autres planètes). Le problème, c’est que certains modèles sont devenus défaillants et se sont rebellés contre l’Homme. Des détectives nommés « Blade Runners » sont chargés de retirer (éliminer) ces répliquants laissés dans la nature.
On a adoré :
La beauté du spectacle 9,5/10 :
Rester scotché dans son fauteuil, en oublier son thé à la menthe et même parfois son match Tinder… c’est en général ce qui va vous arriver devant Blade Runner 2049. Denis Villeneuve nous en met plein les yeux et nous éclabousse de plans et de scènes dont on ne se lasse jamais, pareil pour le son (Merci Mr Zimmer) qui, sans égaler la musique originale de Vangelis parvient à en délivrer une très bonne variante. La photographie du film est, selon La Rédac’, l’une des meilleures jamais vue (oui, rien que ça). Les différents environnements (variés, plus que dans l’original) nous offrent des nuances de couleurs sublimes, à la limite du magique sur certaines séquences (dans le palais de Wallace ou au bord de l’eau lors du dénouement).
Les thématiques du film 9/10 :
Les réplicants sont-ils « Plus humains que l’humain » ? Voilà la question essentielle abordée dans les 2 films Blade Runner. Mais Denis Villeneuve en explore tellement plus, une des plus belles interactions du film est sans doute la relation entre K (Ryan the only one) et Joi, l’IA avec qui il vit (incarnée par Ana de Armas, déjà très remarquée dans Knock Knock, une actrice à surveiller de près pour la suite de sa filmographie). Comment peut-on arriver à tisser une relation avec une IA, une chose immatérielle ? Autre thème, celui du rapport à la création, « au miracle ».
On a moins apprécié
3/10 : Le personnage de Wallace :
Il dénote malheureusement par rapport aux autres protagonistes du film, et que dire de la performance de Jared Leto ? On a plus l’impression qu’il (sur)joue chaque scène en transe, et balance trop de phrases illuminée (un peu à la manière de notre ancien prof de philo quand il parlait des écrits d’Emmanuel Kant) qui décrédibilise le personnage (et l’acteur, il aurait peut-être du opter pour un rôle plus « soft » après celui encore tout frais du Joked Leto). Regrettable, mais pas handicapant pour le reste du film.
Que ça se termine :
La dernière image à laquelle tu ne t’attends pas, c’est souvent la meilleure. 2h45 de pur plaisir, et quand ça se finit, on repense à toutes ces magnifiques scènes. Et on se dit que ça valait vraiment le coup de le voir.
Luc Maurice
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