top of page

Boîte noire : 8/10 - Un thriller obsessionnel intense

Synopsis : Que s’est-il passé à bord du vol Dubaï-Paris avant son crash dans le massif alpin ? Technicien au BEA, autorité responsable des enquêtes de sécurité dans l’aviation civile, Mathieu Vasseur est propulsé enquêteur en chef sur une catastrophe aérienne sans précédent. Erreur de pilotage ? Défaillance technique ? Acte terroriste ? L’analyse minutieuse des boîtes noires va pousser Mathieu à mener en secret sa propre investigation. Il ignore encore jusqu’où va le mener sa quête de vérité.



Dans Boîte noire, nous suivons Mathieu Vasseur, interprété par Pierre Niney (Yves Saint Laurent, Five) qui tente de reconstruire les événements avant le crash d'un avion grâce à sa boîte noire. Cela va alors jusqu'à l'obsession de savoir si c'est un attentat terroriste ou plutôt un défaut de l'avion. Plus le film avance et plus son entourage s'interroge sur ses théories du complot et sur sa paranoïa, et nous en venons à nous poser les mêmes questions. Boîte noire parle de sujets très actuels tels que le terrorisme, l'automatisation du pilotage, mais aussi la course à la technologie dans l'aviation, qui peut parfois pâtir sur la sécurité des voyageurs. Ainsi, le long-métrage parle d'un sujet très précis, l'expertise dans l'aviation, soit ça nous intéresse, soit pas du tout et dans le deuxième cas, le côté thriller vient donner de l'intérêt au film, or ça n'arrive que dans la deuxième partie.


La réalisation au plus près des personnages renforce l'aspect oppressant de cette enquête. C'est un film très sonore, on se surprend d'ailleurs à nous-même essayer d'enquêter, à écouter attentivement les enregistrements. Il était donc important d'également soigner la bande-son, et c'est très réussi grâce à un orchestre jouant en majorité dans les graves afin d'ajouter de l'intensité au film. La notion du temps prend également une place importante dans le scénario, et cela renforce l'idée d'une course contre la montre pour résoudre l'énigme du crash.


Toujours au niveau de la réalisation, la scène d'ouverture est intéressante, elle nous fait vivre le crash de façon plutôt sonore, tout ça sur un traveling allant du cockpit jusqu'à la boîte noire de l'avion. D'autres scènes sont très marquantes, comme lorsque Pierre Niney essaye de reconstruire la façon dont les événements se sont déroulés dans l'entrepôt où ils gardent les débris de l'avion, et ce, seulement grâce à l'audio de la boîte noire. Ainsi le film est beaucoup plus basé sur l'audio que sur le visuel, cela change de l'ordinaire, tout comme le scénario, cela apporte alors une certaine originalité qu'on apprécie, ou non.


Boîte noire se focalise beaucoup sur le personnage de Mathieu et l'interprétation de Pierre Niney est parfaite, sans aucune fausse note. Il montre un personnage plutôt discret, peu à l'aise en société dû à son hyperacousie mais qui au fur-et-à-mesure du film s'affirme, à un tel point qu'il est pris pour un fou. Lou de Laâge et André Dussollier nous livrent également une bonne performance, mais ils restent dans l'ombre du personnage principal malheureusement.


Nous pouvons repérer quelques incohérences (par exemple la disparition d'un agent du BEA au lendemain du crash qui n'inquiète pas vraiment) mais aussi quelques longueurs (plus de deux heures de film pour cette enquête, ça perd à certains moments l'intensité du film). Ce sont là les quelques défauts d'un très bon film.


Enfin, Boîte noire n'est pas sans nous faire penser à un autre film, tout aussi intéressant et prenant : Le Chant du loup où l'on suit également un homme atteint d'hyperacousie et ayant l'oreille absolue. Ici ça ne se passe pas dans un avion, mais plutôt dans un sous-marin en temps de guerre, et tout repose sur lui lorsque l'équipage est en danger. Si vous avez apprécié Boîte noire, nous ne pouvons que vous conseiller de visionner Le Chant du loup.


Rédaction par Maurine Guinet pour My Pop Culture.

コメント


bottom of page