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Colonia, ou l’horreur sous Pinochet - 8/10

Dernière mise à jour : 13 mai 2018

Les camps, l’oppression, la volonté de survie, la mort. A entendre ces mots, on pense directement à l’holocauste ou aux goulags. Cependant, nazis et soviétiques n’ont pas été les seuls à avoir eu la merveilleuse idée d’avoir recours aux camps de la mort : au Chili, durant les années Pinochet, certaines “communautés” adoptaient des méthodes similaires. Colonia, de Florian Gallenberger, nous raconte l’histoire de l’une d’entre elles, et ça fait froid dans le dos ...


Synopsis


Lena, jeune allemande, a décidé de rejoindre Daniel, son compagnon, au Chili où il est parti pour lutter contre la montée du régime Pinochet. Mais leur romance va tourner court lorsque le dictateur, après son coup d’état, s’empresse de pourchasser ses opposants. Alors que Daniel est envoyé à la Colonia Dignidad, Lena va remuer ciel et terre pour le secourir.


Ce qu’on a adoré


Oui, c’est une histoire vraie ! - 8/10

L’histoire de Colonia est terrible et paraît presque surréaliste de par sa violence, d’autant plus quand on sait qu’elle a eu lieu dans les années 70 ... Alors quand on apprend que les faits sont réels, c’est la cerise sur le gâteau ! Une belle prise de conscience envers ces colonies, sujet dont on entend presque pas parler. Une petite mention spéciale pour les photos originales dans le génerique de fin !


Et oui encore, c’est aussi une histoire d’amour ! - 6/10

Curieux mélange en effet. Mais la totalité du scénario est articulée autour de ce jeune couple n’ayant pas peur de braver les obstacles les plus insurmontables pour pouvoir vivre leur amour. On y retrouve une Emma Watson complètement in love de son german boy. Et ça, on ne peut qu’approuver !


On a moins aimé


Un contexte politique survolé : 4/10

On l’a déjà dit, c’est génial de parler d’un gouvernement, d’un régime politique et même d’un pays qui nous sont très peu familiers, nous pauvres occidentaux. Cependant, les détails du contexte dictaturial sont son fort peu abordés, voire négligés. Un peu dommage, et quand on parle d’un film à portée historique, ça fait tâche.


Pour aller plus loin


Augusto Pinochet est resté président de la république Chilienne de 1974 à 1990, et la Colonia Dignidad ne fut décimée qu’un an après la chute de son régime. Le dictateur est mort en 2006, tandis que Paul Schäfer, big méchant du film, ne fut condamné pour ses actes qu’en 2005 avant de mourir en 2010. Oui, ces dates font froid dans le dos tant elles sont proches de notre époque, dans un film que l’on imagine datant de la seconde guerre mondiale. Et pourtant, les faits sont complètement ignorés en Europe et dans la plupart des pays non concernés. Alors, simple manque de culture, ou égoïsme délibéré ? Le débat se pose d’autant plus en sachant que de leur côté, les petits chiliens apprennent à l’école la date du sacre de Napoléon ou celle de la déclaration d’indépendance américaine. Un grand sage disait que le développement d’un pays se mesure à la culture de ses citoyens. Une question se pose alors : et si les pays les plus avancés n’étaient pas forcément ceux qu’on croirait ?


Antoine SAMIEZ

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