On a vu Cruella au cinéma, et quelle surprise ! La presse annonçait le film comme étant la meilleure adaptation que Disney ai pu réaliser jusqu'à présent, et ca se confirme…
Synopsis : Londres, années 70, en plein mouvement punk rock. Escroc pleine de talent, Estella est résolue à se faire un nom dans le milieu de la mode. Elle se lie d’amitié avec deux jeunes vauriens qui apprécient ses compétences d’arnaqueuse et mène avec eux une existence criminelle dans les rues de Londres. Un jour, ses créations se font remarquer par la baronne von Hellman, une grande figure de la mode, terriblement chic et horriblement snob. Mais leur relation va déclencher une série de révélations qui amèneront Estella à se laisser envahir par sa part sombre, au point de donner naissance à l’impitoyable Cruella, une brillante jeune femme assoiffée de mode et de vengeance …
Vous l'avez compris, nous découvrons une Cruella toute jeune et innocente sous le nom d'Estella. Bien vite, on se lie d'empathie et de sympathie avec le personnage qui ne vit pas une enfance facile (loin de la) et qui doit se débrouiller comme elle le peut pour continuer a avancer. Cette première partie est une super introduction au personnage, l'interprète de Cruella jeune est très convaincante, elle joue le rôle d'un personnage intelligent et a la fois rebêle.
Très vite, nous voyons Estella grandir et prendre les traits de la superbe Emma Stone qui va porter le personnage jusqu'à son apogée. C'est une vraie démonstration. Ce rôle s'inscrira définitivement parmi les meilleurs rôles de l'actrice avec La La Land, La Couleur des Sentiments ou encore Crazy, Stupid, Love. Elle interprète le rôle d'une jeune femme passionnée de mode, pour qui il va être difficile de se frayer un chemin et qui va évoluer de révélation en révélation pour finalement se laisser envahir par son coté sombre : Cruella. Emma Stone était tout simplement parfaite pour se rôle : Elle passe de l'hystérie au calme complet, de la douce Estella a l'excentrique Cruella, jonglant entre les accents et tournures de phrase pour souligner la bipolarité de son personnage.
Puisque l'on parle de belle prestation : N'oublions pas Emma Thompson qui n'avait plus rien à prouver, mais interprète tout de même une Baronne von Hellman extraordinaire. Un personnage comme on peut s'en imaginer beaucoup dans le monde de la mode, mais poussé à son extrême : Cruelle, intransigeante, richissime, extravertie, narcissique et intelligente. Mention spéciale aux seconds rôles sans fausses notes !
Un des aspects du film qui nous fait mettre 8/10 : Les costumes et la BO. Quel régale ! Vous allez nous dire "pour un film qui s'articule autour de l'univers de la mode, encore heureux!" et vous avez bien raison ! Mais ce ne serait pas le premier film à se foirer sur son concept fort. Dans le cas de Cruella, les costumes sont somptueux et font partie de l'intrigue. La musique Pop Rock et l'ambiance des années 70 amènent un coup de punch supplémentaire et créent une ambiance exceptionnelle pendant les 2h17 de film.
Mais alors pourquoi dire que Cruella est un Joker (film de 2019 avec Joaquin Phoenix) à la sauce Disney ? Tout simplement parce que la construction du personnage et l'angle par lequel les personnages nous sont présentés sont finalement très similaires (Même si l'un est un film sombre interdit au moins de 12 ans, et l'autre un film orienté famille avec plein de références sur la vie et ses autres films comme Disney sait si bien les faire). Joker et Cruella sont des personnages issus de familles très modestes, ils ont des doutes sur leurs liens de parenté, ils essayent de refouler et calmer une pathologie qui ne prendra que plus d'ampleur lorsqu'ils réaliseront que c'est pour eux le seul moyen de se faire entendre d'une société qui les ignore. Leur fond sympathique et attachant à qui l'on prête toute notre confiance, nous fait oublier que l'on connait déjà ces personnages pour leur machiavélisme : L'un connu pour vouloir détruire Gotham, faire souffrir ses habitants et son meilleur ennemi (Batman), et l'autre est tout simplement une tueuse de chiens pour agrémenter sa garde-robe de nouvelles tenues. Comment se fait-il que le spectateur éprouve de la sympathie pour ces personnages dans Cruella et Joker ? C'est toute la beauté de ces films et ce qui les rend si similaires.
Nous pouvons même revenir sur ce débat lancé en 2018 lors de la sortie de Avengers Infinity War, dans lequel les avis étaient partagés quant au raisonnement de Thanos. C'est aussi la beauté d'un scenario bien écrit : Les méchants, eux aussi, peuvent avoir leurs supporters. C'est le cas de Cruella en tout cas ;)
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Rédaction par Pierre-Baptiste Noiret pour My Pop Culture
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