Introduction :
Dans le même ton que The Revenant, Hostiles est un Western basé sur une quête que l’acteur principal, ici Christian Bale, doit surmonter. Cette quête dangereuse ira contre ses pensées, contre ses principes, contre son passé…
Synopsis :
En 1892, le capitaine de cavalerie Joseph Blocker, ancien héros de guerre devenu gardien de prison, est contraint d’escorter Yellow Hawk, chef de guerre Cheyenne mourant, sur ses anciennes terres tribales. Peu après avoir pris la route, ils rencontrent Rosalee Quaid. Seule rescapée du massacre de sa famille par les Comanches, la jeune femme traumatisée se joint à eux dans leur périple. Façonnés par la souffrance, la violence et la mort, ils ont en eux d’infinies réserves de colère et de méfiance envers autrui. Les anciens ennemis vont devoir faire preuve de solidarité pour survivre à l’environnement et aux tribus comanches qu’ils rencontrent.
Les points forts :
10/10 : Christian Bale :
On le savait déjà excellent dans la trilogie Batman, Le Prestige ou encore dans Fighter pour lequel il gagna l’oscar du meilleur acteur dans un 2nd rôle. On le connait également pour ses transformations physiques impressionnantes, juste pour rentrer dans le rôle du personnage tel qu’il est et ne rien lui soustraire, pas même son apparence. Outre ses prouesses passées, dans Hostiles il incarne un homme fort, redoutable et redouté mais cela ne fait pas de lui une bête. Au contraire, il est entièrement humanisé grâce à l’évocation flagrante de ses sentiments, de sa compassion et de ses principes moraux auxquels il ne veut pas renoncer. Un grand acteur en somme.
8/10 : Décors et mise en scène :
L’équipe a choisi de tourner Hostiles en décors naturels au Nouveau-Mexique et dans le Colorado pour la beauté brute des paysages et leur caractère évocateur, afin de faire revivre un monde à mi-chemin entre la modernité et un Far West où les dernières étendues sauvages sont sur le point de disparaître à jamais.
De plus, l’histoire est violente, belle et véritable. Et l’importance est qu’elle soit VÉRITABLE. Le réalisateur n’a pas voulu d’un happy end bidon, ou d’un scénario Américains vs Amérindiens déjà vu, ou d’un Christian Bale invincible, ou encore d’un indien envoyant un message avec des nuages de fumées ! Non ! C’est une histoire mettant en scène la réalité de ce qu’a été la guerre d’Amérique du nord à l’époque.
8/10 : Authenticité :
Gros effort sur les dialectes ! Les acteurs, dont C.Bale, ont dû apprendre leur texte en Cheyenne quand il ne l’était pas en anglais. Le scénario est, quant à lui, plus vrai que nature !
Les points faibles :
4/10 : 2h13 de film qui passent en 3h :
Ce film aurait mérité quelques coupages de scènes ! Ce n’est pas un Labyrinthe 3, le film n’est pas gorgé d’action à en perdre la tête, au contraire, le réalisateur base son histoire sur un long périple, douloureux physiquement et mentalement. Il essaye donc de nous transmettre cette douleur avec des scènes de cris de douleur, des scènes de gros plan pour distinguer les émotions, des scènes de paysage pour se remettre dans l’ambiance du Far West et de ces grandes plaines désertes. Donc certes, c’est beau, mais trop de longueurs : c’est chiant !
6/10 : la violence :
Détrompez-vous, c’est parce qu’il n’y en a pas assez à notre goût qu’il mérite la note de 6 ! Les premières minutes annoncent un film très sanglant. Et finalement, certes il y a des scènes de violence impressionnante, mais pour l’époque et les conditions de vie, on s’attendait à une réelle boucherie ! C’est un critère qui variera selon les spectateurs !
Pour aller plus loin :
The Revenant a obtenu plus d’une dizaine de récompenses et autant de nominations. On peut presque dire que Hostiles arrive trop tard pour choper un Oscar, bien qu’il lui reste tout de même de la route à faire pour égaler un tel chef d’œuvre. Que ce soit en termes de scénario ou d’effets spéciaux. La ou ils se valent, c’est sur la qualité des prestations des acteurs et du réalisateur pour sa mise en scène réussie !
Un article de la gâchette de Pierre-Baptiste Noiret
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