« Vous l’adorerez, ou vous le détesterez » … Voilà comment on pourrait décrire le dernier film de Wes Anderson, l’île aux chiens. Personnages animés, culture japonaise, des animaux qui parlent… Bref, retour sur un long-métrage pas comme les autres !
Synopsis
Dans un futur proche au Japon, la situation des chiens est devenue critique. La grippe canine fait des ravages, les animaux se multiplient par centaines. Pour stopper l’épidémie, le gouvernement prend une mesure radicale : envoyer sans exception tous les chiens en quarantaine sur une « île déchet ». Atari, 12 ans, va tout faire pour retrouver Spots, son toutou adoré…
La bande-annonce de L'île aux chiens c'est par ici !
Ce que l’on a aimé
La réalisation : 9/10
Le moins que l’on puisse dire, c’est que niveau réalisation, ils n’y ont pas été de main morte ! Avec des personnages et des décors en pâte à modeler, le film n’est pas sans nous rappeler les « Chicken Run » ou « Wallace et Gromit » du bon vieux temps. Une mise en scène originale donc, qui même si elle peut laisser perplexe au premier abord, ne gêne en rien le visionnage du film. Chapeau messieurs !
Le scénario : simple mais efficace ! 7/10
Quand on sait que le film est un peu spécial, on peut s’attendre à des plans d’une demi-heure sur une feuille morte … Eh bien non ! L’île aux chiens raconte bien une histoire, issue d’un scénario simple certes, mais suffisamment agréable pour que l’on reste accroché au film. Et si l’on peut déplorer quelques longueurs par-ci par-là, la réalisation reste dans l’ensemble très facile à regarder.
Un casting qui a du chien ! 8,5/10
Un film sans acteur ne veut pas forcément dire sans grands noms ! Et là-dessus, le long-métrage n’a pas à rougir de son casting : Scarlett Johansson, Edward Norton, Bryan Cranston (Monsieur Breaking Bad) ou encore Bill Murray se sont prêté au jeu pour donner la parole à ces petits personnages. Et, croyez-le ou non, même l’emblématique Yoko Ono s’est jointe à la partie ! Phénoménal.
Ce que l’on a moins apprécié
Un film un peu « chéper » : 3/10
Perché pour ceux qui n’ont pas fait verlan en LV3. Oui, on va pas se mentir, le film est un peu unique en son genre : des musiques sinistres au son de tambours et autres percussions, des personnages au physique étrange qui pourraient avoir une place dans un film d’horreur… Vraiment, c’est un peu spécial, et c’est pour cette raison que l’on ne tiendra pas rigueur à ceux qui n’ont pas du tout adhéré.
Le saviez-vous ?
L’intégralité du film a été tournée à partir de maquettes physiques à taille humaine ! Est-ce que vous avez la moindre idée du temps et de la minutie du machin ? C’est un peu comme si on vous donnait une boîte de Playmobil et qu’on vous disait : « vas-y, sors-moi un film avec ça ! » … Balèze, Wes !
Pour aller plus loin
Et si l’île aux chiens était un film prémonitoire ? Oui, l’histoire s’attaque à l’un des travers oubliés de la société : les chiens errants. Pour illustrer tout ça, parlons en chiffres : En Europe uniquement, on compte entre 100 et 150 millions de chiens errants. Si l’on regarde en France uniquement, ce sont 60 000 canidés qui sont abandonnés chaque année. Et si l’on finissait vraiment par envoyer tous ces chiens en quarantaine ? Quoi qu’il en soit, le problème fait montrer les crocs…
Un article de la patte d'Antoine Samiez
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