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It’s a sin : 8.5/10 - Une série nécessaire

Dernière mise à jour : 9 avr. 2021


Synopsis : Ritchie, Roscoe et Colin débarquent à Londres en 1981. Les jeunes hommes vont commencer leurs vies d'adultes avec un virus nouveau qui se propage dans la communauté gay. C’est l’histoire de leurs amis, de leurs amants et de leurs familles.

It’s a sin, plutôt évocateur dans son titre (« c’est un péché » traduit en français), dépeint avec brio les années 80, grâce à ses musiques, ses décors, ses costumes et notamment l’arrivée du SIDA. C’est une série rapide de cinq épisodes qui suffisent amplement à nous plonger dans l’époque : c’est bien rythmé, on ne voit pas le temps passer.


Elle montre une facette du monde que beaucoup d’entre nous n’avons pas connu. C’est une série choc : en effet, on se demande aujourd’hui comment c’est possible d’avoir eu de telles pensées et d’avoir tant minimisé cette


maladie parce qu’elle ne touchait qu’une population à majorité homosexuelle. Elle reste néanmoins très actuelle avec la notion de théorie du complot amenée à plusieurs reprises. Cette série parle du tabou autour de l’homosexualité et les conséquences que ça a pu avoir sur toute une génération, notamment vis-à-vis de la famille et des amis. Elle revient sur les réactions suscitées chez les personnes face au SIDA et montre la honte et la peur qu’il y avait autour de la maladie qui a amené beaucoup d’hommes et de femmes à mourir seuls dans des conditions abjectes.

Les personnages sont tous aussi attachants les uns que les autres, notamment Jill, interprétée par Lydia West (Years and years), qui a une force impressionnante tout au long de la série et qui se bat pour une cause qui la touche indirectement. Le passage de Neil Patrick Harris (How I met your mother, Les Désastreuses Aventure des orphelins de Baudelaire) est plutôt rapide et peu marquant malgré l’importance de ses scènes. Ça fait tout de même plaisir de le voir dans cette série qui fait passer un message fort. Ainsi, nous passons par toutes sortes d’émotions avec beaucoup d’humour tout en traitant d’un sujet grave avec une grande justesse.


Avec un temps de COVID comme aujourd’hui où le nombre de dépistages au VIH a relativement baissé, cette série a eu un effet considérable en Angleterre avec une augmentation importante du nombre de dépistages. Cette série est nécessaire afin de comprendre le vécu des personnes touchées dans les années 80 mais tout n’est pas à prendre. En effet, elle rend également compte de la grande évolution autour des traitements de la maladie, de la vision que l’on a dessus, mais qu’il reste important de faire de la prévention tôt dans la vie des adolescents.


Ainsi, si vous voulez continuer l’expérience historique autour de l’arrivée du SIDA dans le monde, on ne peut que vous conseiller de regarder 120 battements par minute qui se déroule quelques années plus tard, et qui pourrait être une sorte de suite logique à la série (Le film se base plutôt sur le militantisme après l’arrivée soudaine de la maladie).


Maurine Guinet - Rédactrice pour My Pop Culture

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